Entre régate et chasse aux baleines

Tivicat, le catamaran à moteur construit par Jean Maurel et appartenant à Thierry Péponnet sillonne le plan d'eau. Bord à bord avec Made in Midi, force est de constater que Gwen Gbick est en plein boulot sur son génois.  A la VHF, il nous raconte : « Ma chambre n'était pas bien rangée cette nuit dans le vent fort et j'ai marché sur une latte que j'ai cassée. Et puis dans un départ au tas, je suis tombé dans le cockpit sur les fesses, et j'ai perdu connaissance. Mais tout va bien, je suis tellement heureux d'être là, j'espère voir des baleines. » Ca se passe comme ça chez les Figaristes : on prend des coups durs, mais on s'en remet et la course reprend ses droits !

A 50 milles du la côte Corse la plus proche, et à 80 milles du cap Corse, la tête de flotte essaye de maintenir sa place, car derrière ça pousse fort. Xavier Macaire (Skipper Hérault) doit se méfier d'un certain Nick Cherry (Redshift) qui semble avoir mangé du lion depuis le début de la Generali Solo. L'Anglais, croisé tout à l'heure, est d'une zénitude à inquiéter les ténors : souriant, bardé de crème solaire, il règle son pilote, reprend un peu d'écoute, mange une barre de céréale. Serein !

Pourtant, si les conditions font un peu croisière estivale, les marins sont concentrés sur les empannages à effectuer, le meilleur angle de barre pour conserver de la vitesse et gagner sur la route directe. Un effet de vent le long des côtes de la Corse donnera encore du piment à cette première grande étape et une nuit sans doute encore physique. Pour l'heure, la flotte demeure encore dispersée sur le plan d'eau, les jeux sont loin d'être faits. Les dauphins pointent le bout de leur nez, un peu de distraction ne fera pas de mal aux figaristes !