Actualités
- Accueil >
- Actualités >
- Le parcours vu par le directeur de course
ven. 24 avril 2015 11:02:34 CEST
Le parcours vu par le directeur de course
Etape 1
de Sète à Nice Côte d'Azur
Distance 354 milles nautiques
Départ le dimanche 20 septembre
Composition parfaite et complexe sur cette étape de toutes les difficultés méditerranéennes, avec une entame dans le redoutable Golfe du Lion et son Mistral qui débouche de la vallée du Rhône. Le départ de cette étape peut être d'entrée de jeu musclé et sélectif pour faire route plein Est vers l'Ile de Planier qui trône au large de Marseille, puis le Cap Sicié, qui marque souvent une transition météorologique qui sera important d'anticiper lors de son approche.
La flotte passera ensuite dans la « Grande Passe », passage étroit et sublime entre la Presqu'ile de Giens et l'Ile de Porquerolles, clin d'œil à l'histoire de la course qui est née sur cette île à l'ombre des pins parasol voici plus de 20 ans. Les bateaux navigueront en laissant les Iles d'Or (Porquerolles, Port Cros, Ile du Levant) à bâbord, puis aborderont la partie grand large en quittant les côtes varoises au large des plages de Pampelonne. Ils feront route vers le Cap Corse et la légendaire Ile de la Giraglia. Pour parcourir le plus long segment de cette étape (125 milles nautiques, soit 230 kms), les skippers pourront alors jouer un jeu stratégique très ouvert qui coïncidera avec l'équinoxe d'automne. Les odeurs du maquis corse et les crêtes élevées des montagnes accueilleront après cette traversée les navigateurs, mais la contemplation sera néanmoins de courte durée car une fois virée La Giraglia, la plus grande difficulté de l'étape s'ouvre devant les étraves avec le Golfe de Gênes et ses calmes redoutables ou à l'inverse ses coups de vent d'Est. 96 mille nautiques à parcourir dans ces conditions, pour aborder l'atterrissage à Nice Côte d'Azur et la majestueuse chaine des Alpes Maritimes. L'arrivée à Nice sera influencée par ces montagnes, et ses effets de brise inhérents, qu'il faudra bien anticiper selon l'heure d'approche pour franchir en tête la ligne d'arrivée dans la Baie des Anges après 2 à 3 jours de mer.
Etape 2
de Nice Côte d'Azur à Barcelone
Distance 420 milles nautiques
Départ le dimanche 27 septembre
Au départ de cette 2ème étape, les skippers navigueront le long des côtes, et le jeu consistera alors à exploiter les effets de la terre pour jouer avec les bascules de vent. Ainsi après être sortis de la Baie des Anges, les navigateurs vont croiser devant le Cap d'Antibes, les Iles de Lérins et la Baie de Cannes avant d'aborder le Massif des Maures dont la couleur ocre illuminera au coucher du soleil la flotte des Figaros. Le passage au large de Saint Tropez, et du Cap Camarat devrait se faire dans la nuit, les Iles d'Or accueilleront de nouveau les bateaux au petit matin.
Une fois paré l'archipel, la flotte fera route au sud-ouest en direction de l'Ile de Minorque (Iles Baléares), à laisser à tribord et distante de 210 milles nautiques (388 kms). Une traversée du Golfe du Lion dans son intégralité, qui devrait être le moment fort de la Generali Solo. En effet il s'agit d'une zone météorologique fortement perturbée, et très sélective. Les choix stratégiques des navigateurs seront déterminants, et la flotte devrait se scinder en plusieurs groupes sur cette partie en fonction des options. Un premier verdict sera rendu au passage de Minorque, et la gestion des courtes phases de repos sera importante pour rester éveillé et alerte lors du passage de l'ile, avec des nombreux dévents générés par le relief élevé. Il faudra alors jeter toute son énergie dans la dernière ligne droite pour rejoindre la cité catalane, encore distante de 130 mille nautiques (240 kms). Il pourrait y avoir de nombreux bouleversements au classement sur le plan d'eau à ce stade du parcours, compte tenu de la fatigue accumulée et d'une approche des côtes espagnoles réputée difficile. En effet celle-ci est sous influence complexe des systèmes météorologiques venant du Golfe du Lion, des Pyrénées, de l'Archipel des Baléares, et de la partie occidentale du bassin méditerranéen, les skippers devront faire preuve d'une forte ténacité et pugnacité après trois jours de mer pour rester aux avant-postes sur la ligne d'arrivée mouillée juste devant la magique Barcelone.
Gilles Chiorri
Directeur de Course
03/12/2015