Les déclarations à l'arrivée de la troisième étape

Suite Yoann Richomme : « Je suis content du petit coup qu'on a fait avec Gildas hier matin. Je le sentais, c'est rentré à terre, et on a réussi a se refaire. Mon seul regret, c'est d'avoir perdu Gildas. Mais ce n'est pas vraiment un regret, je n'ai rien pu faire. Je suis à la fois déçu, et à la fois, c'est tout ce qu'il y avait à faire. La fin était super serrée ! On enroule la dernière bouée à cinq en cinq longueurs de bateau. Donc vraiment bien et à la fin, petit match jusqu'à l'arrivée avec Xavier (Macaire) et Fred (Duthil). Ce fut une belle étape pour conclure la saison, et je suis rincé. »

Thierry Chabagny (Gedimat), 6e de l'étape 3 : « Ce fut une étape longue, surtout la journée d'aujourd'hui où il n'y avait pas de vent, c'était un peu pénible. Surtout que moi, j'ai vu tous mes petits camarades me repasser devant alors qu'on avait fait un mini break à quatre au passage des Mèdes. Après, le vent rets revenu cette nuit, et on a pu faire une route directe jusqu'à Sète. J'ai eu un souci de marque de parcours dans mon logiciel, ce qui fait que j'ai perdu beaucoup à cause de ça. La marque n'était pas au bon endroit, ça fait mal, surtout que hier soir j'avais fait un beau petit coup, je m étais repositionné un peu devant tout le monde sauf Gildas ; j'étais bien placé pour l'arrivée. J'arrive au contact avec les quatre autres bateaux qui sont devant moi, je pense que j'aurais été devant eux si il n'y avait pas eu cette bêtise.

Je suis quand même content parce qu'à chaque fois qu'il y avait des coups stratégiques j'étais devant. Je passe quatre à La Cassidaigne, quatre aux Mèdes, d'un point de vue comptable, ce n'est pas terrible, mais d'un point de vue navigation je suis content. C'est fatiguant, il n'y a vraiment que cette nuit ou j'ai pu un peu me reposer. C'était une belle étape, c'est magnifique, tout la côte c'est très beau, et c'était une belle bagarre tout le temps, donc vraiment sympa ».

Corentin Horeau (Bretagne-Crédit Mutuel Espoir), 7e de l'étape 3 : « C'était très éprouvant nerveusement, je suis satisfait car j'ai été plus mal dans la course ; Ce qui est bien, c'est que je n'ai rien lâché. Sur ces courses même quand on 4 milles de retard, il faut se dire que rien n'est fini. Et inversement, quand on a 4 milles d'avance il faut se préparer nerveusement et mentalement à voir les autres revenir. Je suis satisfait. J'avais fait un bon coup la première nuit, et au cap Sicié ça a mollit et j'étais le dernier à repartir, mais je savais que la course allait être longue et qu'il fallait être bon sur le dernier coup quand le vent allait rentrer. Je me suis trompé de bouée aussi comme Thierry (Chabagny). Mais j'ai vue les autres qui ne tiraient pas la barre, donc j'ai suivi. Je m'en sors bien sur ce coup là.

J'ai pas mal dormi sur le bord de reaching, j'ai enchaîné des siestes de 5 à 10 mn. Mais c'est surtout nerveusement que c'était dur. A un moment, je me suis énervé. C'était une course super dure, donc je suis satisfait d'arriver 7e à Sète. »

Paul Meilhat (Skipper Macif 2011), 8e de l'étape 3 : « Ce fut beaucoup de plaisir quand même parce qu'on a eu des belles conditions, et c'était super joli, notamment quand je suis passé entre les cailloux au cap Creus. Il faut faire avec ces transitions, il y en a qui sont bonnes et d'autres moins bien. J'ai raté la première, et à la deuxième je suis bien revenu. La troisième je rate, et au bout du compte la dernière à 100 mètres près je fais le mauvais choix sur la dernière petite molle, et c'est l'autre paquet qui passe. Je suis un peu déçu, mais j'arrive quand même à contrôler mon paquet, à rester en tête de mon option. Je suis milieu de flotte. De toutes façons, c'est un peu chacun son tour. Et puis parfois on n'a pas vraiment le choix, on se fait embarquer parce que la risée arrive comme ça. Je n'ai aucun regret, je pensais que dans ce que faisait, il y avait une logique, donc je n'ai pas de regret. »

Anthony Marchand, 11e de l'étape 3 : « La première nuit j'avais quelque chose de coincée dans la quille. Je me suis fait dépasser par tout le monde. J'ai mis du temps à me rendre compte de ça. Après je pense que dans les conditions hasardeuse, mes prises de décision n'ont pas été bonnes ; quelques fois, j'étais bien dans le coup, et puis parfois c'était la dégringolade et ça se termine d'ailleurs par une dégringolade. Je suis déçu du résultat, mais c'était un étape intéressante. On apprend des choses, mais apprendre en régate c'est agaçant, c'est un peu la loterie quand même. Devant tu peux espérer, mais quand tu es derrière c'est dur à gérer. C'est la Méditerranée, c'est comme ça, on finit par s'habituer ! La fatigue, je ne m'en suis pas rendu compte, avec les nerfs tu tiens."

Claire Pruvot (Port de Caen Ouistreham) : "C'était un peu hard comme étape. On pensait avoir déjà eu des étapes difficiles sur les deux premières mais là on a atteint le summum. On a eu des grosses périodes de transition, de molles et c'était vraiment dur pour les nerfs. Ca redistribuait à chaque fois ; ce qui n'était pas plus mal pour moi parce qu'à un moment j'étais à la traine quand je suis passé à la pointe espagnole avec David et Jean Paul. On voyait tous les autres qui repartaient sous spi, il y a eu encore, comme à chaque marque, une zone de transition où le vent est complètement retombé. On a recollé au paquet, et puis là c'était du grand n'importe quoi ! Et puis sur la ligne, avec David Kenefick, on est toujours sur le fil. On en aura fait des arrivées avec lui, mais c'est toujours lui qui passe ! Je suis contente d'être arrivée ! Il y a des bons trucs quand même, heureusement ! Je n'aimais pas la conduite dans la molle sous spi et là je me suis amélioré, donc j'aurai progressé là dessus à défaut du reste !
Il fallait récupérer. Finalement ça a mollit, donc j'ai continué ! Je me suis pas mal reposée la dernière nuit, donc ça m'a permis d'être bien pour la dernière journée dans la molle. Mes yeux se refermaient tout seuls parfois ce soir. Il y a des moments je tombe, même à la barre, j'ai du mal parfois à rester éveillée. Sur la fin je pensais être réveillée, mais j'ai tout fait à l'envers, donc je ne devais pas être si réveillée que ça !
C'est éprouvant globalement. C'était vraiment sympa. On s'est retrouvé à se parler avec Antho, Corentin, Fabien et Thierry, à portée de voix !"