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mar. 08 oct. 2013 09:56:58 CEST
Les mains : outil du marin
Parmi les skippers de la Generali Solo, il y a de sacrées patoches. Yoann Richomme (DLBC) et Gildas Morvan (Cercle Vert) sont probablement les mieux lotis en la matière avec des paumes larges comme des planches à découper, dures comme des paumelles en cuir. Pour eux, pas de problème de cloques, les bouts en spectra, même pas mal !
En revanche, la seule femme de la course, Claire Pruvot (Ports de Caen Ouistreham), en bave des ronds de chapeau : « Oui, j'en bave. Et je trouve que c'est un bateau qui fait très mal aux mains. Quand tu tires sur un bout, tu cries presque tellement ça fait mal. Avec l'humidité, le sel, tu as les doigts qui gonflent, la peau qui devient sensible. Quand on termine les étapes, on ne peut plus serrer de mains. Quand il faut tirer sur ce petit bout de 6mm de réglage de grand-voile, c'est l'enfer. Alors j'ai un truc : une petit poignée escamotable que je peux fixer sur le bout pour pouvoir tirer dessus. Je l'utilise quand je commence à ne plus avoir de mains ».
Contrairement aux idées reçues, les gants sont bannis des cockpits des Figaristes. « Dans les gants, les mains ne sèchent jamais. C'est pire que tout… et en plus ça ne sent pas très bon ! » souligne Gildas Mahé (Ports d'Azur-Interface Concept), qui préfère ne rien mettre du tout et se rincer à l'eau douce régulièrement. En revanche Fabien Delahaye (Skipper Macif 2012) a déniché des gants longs de pêcheur qui lui conviennent parfaitement.
La règle d'or des ces bouffeurs d'écoutes demeure le crémage à souhait. « Tous les soirs, c'est bien de réparer les mains en appliquant une bonne dose de crème. » raconte Fabien. Jean-Paul Mouren (MarseillEntreprise) prône la délicatesse d'utilisation : « Je considère mes mains comme un outil de travail essentiel. Tout est donc dans le dosage, dans la bonne utilisation. »
Sur cette Generali Solo, Adrien Hardy n'a besoin de rien, ni de gants, ni de crème. En transat en revanche, le skipper d'Agir Recouvrement avoue qu'il est moins serein.
A y regarder de plus près, les mains de nos marins racontent des histoires. Paume cornée à beaucoup naviguer, doigt brûlé sur un enroulement de bouée, peau arrachée sur un affalage de spi par 25 nœuds de vent… Montre moi tes mains, et je dirais quelle régate tu as fais…
OM
03/12/2015