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lun. 07 oct. 2013 12:01:16 CEST
Ils nous racontent...
Thierry Chabagny, suite : "Il y a des petites périodes où je me mets en mode compas mais par contre j'ai l'écoute dans la main, ce qui fait que ça limite les tâches sensitives et intellectuelles pour le skipper qui est un peu fatigué. C'est plus simple pour le skipper de faire + 1 ou - 1. Ca évite les grosses sorties de piste tous les 1/4 d'heures qui te font tout perdre. Le fichier que j'ai, qui ne me semble pas trop mal, dit que le vent ne va pas rentrer et qu'il faut s'attendre à une journée au taquet, l'écoute dans la main pour essayer de grappiller les quelques mètres qui nous séparent des autres, sachant que quand le vent revient, on ne sait jamais trop de quel côté il revient. A un moment donné, il faudra dormir mais il faut choisir le moment. Le moment ce sera quand il y aura du vent et qu'il ne bougera pas trop. Mais c'est sûr qu'on ne peut pas aller jusqu'à Sète sur le grand parcours sans dormir. Je ne peux pas passer trois jours sans dormir. Il y a aussi la fatigue de toute la course. Je vais essayer de dormir la nuit prochaine".
Fred Duthil (Sepalumic) : "On est dans la grosse pétole, on vient juste d'envoyer les spis et depuis ce matin ça n'avance pas du tout. Tout le monde est un peu revenu et on attend impatiemment le vent qui va peut-être arriver. Le vent nous amène vers la côte. Il y a des moments où il y a des risées, tu prends ce qu'il y a . Ca t'amène à des endroits où tu n'as pas forcément envie d'aller. La nuit a été bonne pour moi, j'avais bien réussi à remonter dans le match et là tout le monde est ensemble. Il n'y a pas de souci particulier, on attend le nouveau vent en espérant qu'il n'arrive pas trop tard ce soir ! Je n'ai pas dormi du tout, parce qu'il y avait des bascules de vent de 40° toutes les 5 minutes. J'ai fait juste une petite sieste sous spi entre Porquerolles et le cap Sicié mais pas plus de cinq minutes. Ces conditions sont très compliquées et contraignantes pour le bonhomme".
Paul Meilhat (Skipper Macif 2011) : "On a eu du vent toute la nuit et c'est tombé en fin de nuit au niveau de l'ile du Levant. On a eu un thermique de nuit qui est rentré. J'ai réussi à revenir pendant le grand bord de près de tout au long de la journée et en début de nuit. Ça nous a permis de recoller au paquet avec Gildas et Yoann. Ce matin c'est un peu compliqué on essaie de se positionner devant les adversaires. On est à 1,5 nœud. Il n'y a pas beaucoup d'options jusqu'à la Cassidaigne. A cause de mon option à la côte, j'avais deux milles de retard sur le paquet. J'ai fait 2/3 petites siestes. Ca va être compliqué encore aujourd'hui j'espère la nuit prochaine".
Gildas Mahé (Ports d'Azur - Interface Concept) : " Je me suis décalé dans le sud, pour avoir du vent. Je me suis décalé très tôt et je suis passé à l'extérieur de Porquerolles. Là, je suis au contact de Yoann, Adrien et Thierry. Je suis dans une risée, là je marche à 3,7 nœuds mais c'est globalement très mou depuis le cap Sicié. Le vent est rentré sud-est, donc je fais route à bâbord vers la Cassidaigne qui est à 4 milles mais les conditions sont très changeantes et ça peut encore tourner. Je n'ai pas dormi une seconde car le vent était très instable toute la nuit et il fallait être très attentif. Yoann, à qui j'ai parlé ce matin, n'a pas dormi non plus et les autres non plus je pense. Le but est d'être sous pilote et de régler les voiles au mieux. J'ai l'écoute de spi en permanence dans la main, il faut le régler en permanence car les conditions sont très molles et il a du mal à prendre".
03/12/2015