Le long de golfes plus très clairs

Antibes, Juan les Pins, Cannes… des noms qui fleurent bon les vacances. La flotte a doublé, au près, cette enfilade de caps et de golfes, sur lesquels sont perchées quelques demeures aux mensurations déconcertantes. Les voici devant le massif de l'Esterel, en cette fin de journée grise et un peu frisquette. De gros nuages noirs sont accrochés aux reliefs. L'orage n'est pas loin dans les terres. A l'horizon, un lavis rose et bleu annonce le coucher du soleil. Pour l'instant les 16 Figaro progressent au près. Ils tirent des bords dans un vent d'ouest-sud-ouest d'une petite dizaine de nœuds et sur une mer quasi plate. En tête, Adrien Hardy (Agir Recouvrement) est impressionnant. L'homme qui domine le classement général provisoire de La Generali Solo est en train de dominer, aussi, ce début d'étape 3 à destination de Sète. Derrière lui, il y a eu un sacré match entre Anthony Marchand (Bretagne-Crédit Mutuel Performance) et Gwenaël Gbick (Made in Midi). Mais les poursuivants qui tricotent à qui mieux mieux reviennent aux affaires, à l'image de Fabien Delahaye (Skipper Macif 2012) ou encore Yoann Richomme (DLBC).

Toutefois, ces belles conditions pourraient ne pas durer. Gilles Chiorri, le directeur de course, a contacté il y a 40 minutes le sémaphore de Drammont, qui se trouve à quelques milles sur la route de la flotille. Là bas, le vent n'excédait pas les …2 nœuds. Bientôt tous ces jolis golfes ne seront plus très clairs. Et la stratégie ne sera plus limpide non plus. Dans l'obscurité naissante, on s'achemine vers une première zone de transition. Avec un possible regroupement général à la clé.

Camille El Beze à bord de Tivicat