Echos du large

Vacations de la mi-journée avec les marins qui progressent péniblement sous spi au large des côtes espagnoles.

Gildas Morvan (Cercle Vert) : "C'est aléatoire, le vent molli, ça pétole, ça bascule dans tous les sens. C'est toujours bien d'être devant mais il peut se passer des choses. On a un grand ciel bleu, une mer avec beaucoup de houle et on a entre 3 et 5 nœuds de vent. On est sous spi tranquillement".

Paul Meilhat (Skipper Macif 2011) : " Tout va bien. J'ai eu des problèmes d'électronique hier soir et du coup j'ai pas mal bidouillé pour récupérer un pilote en mode vent. J'ai à peu près récupéré quelque chose de normal qui va me permettre de finir l'étape. On est sous spi dans très très peu de vent et on ne va même pas sur la route directe. J'ai très peu dormi, j'ai un peu profité comme les autres, avant le lever du jour, des quelques minutes de vent à peu près stable pour faire deux trois siestes. On attend que le vent se stabilise, en fin d'après-midi ou début de soirée, on devrait avoir quelque chose de plus établi. On va en profiter parce que demain ça ne va pas être simple. Je suis revenu dans le paquet donc je suis assez content, on va voir comment ça se passe. C'est sûr qu'il va commencer à y avoir de écarts. On va voir comment ça va jouer. Il fait grand beau, il commence à faire chaud, on est sous spi dans 5 nœuds de vent, le seul problème c'est qu'il y a de la houle et c'est compliqué pour faire marcher le bateau. On va devoir rester à la barre toute la journée ».

Jean-Paul Mouren (MarseillEntreprise) : " Ce pilote n'a jamais eu de problème c'est la première fois que j'en ai un et ça arrive évidemment le jour de la régate. Je n'ai pas pu réparer quoi que ce soit, je vais subir jusqu'à la lie. C'est la dure loi du Figaro, c'est un risque que l'on prend mais qu'on essaie d'éviter. Malheureusement, malgré ma grande expérience, je suis tombé dedans. J'ai eu une nuit blanche, je n'ai pas fermé l'œil depuis un peu plus de 24h. Je pense que j'en ai encore pour une douzaine d'heures de lucidité, après je pense que ça va être l'enfer. Si les conditions météo sont un peu virulentes, elles vont me maintenir éveillé, si elles sont molles, je ne vais pas tenir. On le vit toujours très très mal mais il n'y a pas de solution à venir malheureusement. Je garde le moral mais je me demande comment je vais faire demain pour avancer".

Xavier Macaire (Skipper Hérault): "Il y a du soleil, un peu de vent qui vient d'arriver, on fait une navigation sous spi, c'est assez sympa. Je suis au milieu de bateaux, entre Fabien Delahaye et Adrien Hardy et de l'autre côté il y a Fred Duthil et Anthony Marchand. Hier il fallait aller vite dans le premier bord de reaching sous génois vers Minorque, ce que je n'ai pas réussi à faire. C'est dommage de faire un début de course un peu lent. Ça m'a demandé beaucoup d'énergie cette nuit pour revenir dans le peloton de tête. Ce qui était bien c'était de changer le spi à la bouée de Minorque, ce que j'ai réussi à faire".