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lun. 30 sept. 2013 06:57:06 CEST
Les vacations du matin
On est au près dans du vent de Nord. L'objectif c'est d'aller assez vite pour choper le nouveau vent. Ce n'est pas facile de dormir dans ces conditions, il a fallu barrer constamment. On espère avoir du vent un peu plus stable pour aller dormir un peu. J'ai réussi à manger un peu, à boire quelques cafés donc ça va. On tient le choc ! Adrien Hardy n'est pas loin de moi et Fabien Delahaye n'est pas très loin non plus. Tout à l'heure on a eu une zone de transition entre sud ouest et vent de nord, une bonne bande nuageuse est passée ! Depuis ça s'est découvert, c'est dégagé et il n'y a pas beaucoup de vent".
Adrien Hardy (Agir Recouvrement) : "On a quitté Barcelone avec du vent et rejoint Minorque rapidement. C'était assez tonique. Je suis content, ça s'est bien passé pour moi. C'était un grand bord de vitesse. Je suis passé deuxième et puis j'ai rattrapé Gildas (Morvan) juste après le passage de Minorque, après l'empannage. Maintenant on est dans du vent très très faible. Actuellement j'avance à 2 nœuds. Depuis le départ de Barcelone jusqu'à Minorque, je n'ai pas lâché la barre du tout, je ne suis pas rentré dans le bateau, je n'ai pas mangé. Depuis une heure, même s'il faudrait être à la barre pour faire avancer le bateau, j'essaie de me reposer. C'est quand même important d'être dessus parce que là c'est une zone de transition qui va durer quelques heures et ensuite le vent devrait rentrer par devant. Il faut s'appliquer à faire marcher le bateau. Il y a pas mal de monde autour de moi".
Nicolas sur son téléphone iridium dimanche à 23 heures : « Juste après la tombée de la nuit, j'étais en train de préparer un changement de voile. J'étais dans le cockpit, debout, le génois dans les bras quand j'ai été déséquilibré par une vague. Ma cheville gauche a été prise en porte à faux, peut-être que j'avais le pied en équilibre sur le cale-pied. J'avais déjà une gêne, un problème de fragilité de ligament sur cette cheville depuis cet été. Quand je suis au repos à la table à carte ça va, je n'ai pas mal et j'ai pris des antidouleurs. Mais manœuvrer avec 25 nœuds de vent, se déplacer dans le bateau, c'est la galère. Alors j'ai pris la décision de faire route vers Frontignan. Je ne me sentais pas d'aller jusqu'à Beaulieu, ni de faire les petits parcours en baie là-bas avec une cheville fragilisée. Je ne suis pas en mesure d'empanner un tangon ou d'installer un génois. Je suis actuellement à 180 milles de Frontignan, dans 25 nœuds d'ouest-sud-ouest. La mer est très maniable. Le vent va mollir et je pense arriver à Frontignan dans la nuit de lundi à mardi. Une fois là-bas, je verrai un médecin et je prendrai une décision pour la suite. Je suis déçu. Je savais que j'avais ce passif à la cheville et j'avais ça comme une épée de Damoclès au dessus de la tête. »
03/12/2015