Derniers mots avant de larguer les amarres

Adrien Hardy, Agir Recouvrement, 2e du classement provisoire : « On va aller assez vite jusqu'aux Baléares. Ensuite, vers minuit, le vent devrait mollir très franchement avec une période de transition qui va durer au moins 6 heures. Ce sera dur d'établir une stratégie parce que les modèles sont différents. Nous essaierons de nous rapprocher du but, comme sur la première étape. Sans prendre trop de risque. Je suis content d'être bien classé. Ça motive pour la suite parce que ce sont des étapes longues et difficiles. Il faut se faire un peu mal. Et quand on est bien classé, on est plus enclin à moins dormir. Je vais surtout essayer de minimiser les risques et laisser les autres attaquer, même si en général, il est vrai que ce n'est pas vraiment mon style. »

Fabien Delahaye (Skipper Macif 2012), 3e du classement provisoire :  « Il va y avoir du jeu, c'est intéressant, il y a du vent à gérer, des transitions à anticiper, des bords assez longs et techniques, notamment ce premier bord vers Minorque où ce sera du génois/petit spi dans du vent soutenu. Il y aura des choix à faire, des manœuvres à effectuer. A l'arrivée sur Minorque, la bouée est très proche de terre donc il risque de se passer des choses : il y aura beaucoup à faire pour sortir des calmes de Minorque. Cette transition-là, avant de récupérer un régime de Mistral, sera super importante. Je suis reposé, en forme. Y'a plus qu'à. Il y a un coefficient 4 à jouer. Elle sera décisive celle-là. »

Gwenaël Gbick, Made in Midi : « Ce sera de la glisse, en tout cas au début. Ça va envoyer un peu et ça c'est bon ! Ça me plaît, ce début de course, ça me va parfaitement. Jusque là, j'ai été joueur.  J'ai tenté beaucoup de choses. Là, je vais essayer de simplifier, de faire des choses plus basiques en restant plus au contact avec les autres, à condition que la vitesse aille bien ! Sinon, je me suis bien reposé pendant l'escale barcelonaise, j'ai bien dormi. Là, je redémarre nickel. »

Corentin Horeau, Bretagne Crédit Mutuel Espoir : « Depuis le début on n'a pas eu énormément de vent donc, là, ça va être sympa. Sous spi, il faudra rester à la barre, concentré et ne pas faire d'erreur de conduite, de trajectoire. Ce sera spi-génois-spi-génois jusqu'à Minorque. On n'aura pas beaucoup d'occasion de dormir jusqu'aux Baléares. Ça va bien glisser, ce sera une belle étape. On devrait arriver mercredi dans la journée à Beaulieu sur Mer. Physiquement, tout va bien. Je viens de me faire une nuit de 11 heures. Niveau météo, Jeanne Grégoire qui travaille avec nous, nous a fait un bon brief. On a toutes les cartes en main pour bien faire ».

Claire Pruvot, Port de Caen Ouistreham : « Ça va être sympa de commencer avec des conditions plus musclées. Il faudra être rapide sur le début pour éviter de se faire prendre dans une bulle qui va se regonfler derrière nous, donc il y a intérêt à être plutôt devant. J'espère que le jeu sera ouvert. Je vais essayer de naviguer propre sur le début de course, ne serait-ce que sur le premier bord après le départ, vers la bouée de dégagement. Ensuite, essayer de rester sereine dans mes choix, bien faire avancer le bateau, prendre du plaisir dans des conditions qui seront sympa, arriver à me reposer pour être fraîche sur la fin. Je suis plutôt tendue, en général, avant les départs. Depuis le début en fait. J'ai eu gros coup de mou il y a deux jours. Ça va un peu mieux en terme de fatigue aujourd'hui, mais je n'ai pas beaucoup de marge là dessus. Il faut que j'arrive à me reposer. »