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mer. 25 sept. 2013 16:44:24 CEST
Ciel, mon marin !
Jean Paul Mouren : « On est en pleine nature. On profite et de l'eau et du ciel. L'un parle et se reflète dans l'autre. C'est utile pour la météorologie. Ça nous renseigne. Et un lever de soleil, pour nous qui sommes seuls sur nos petits bateaux, c'est un private show. On est positivement marqué par ça. Voilà. »
Fabien Delahaye : « Le ciel est un bon moyen pour savoir dans quel système météo on se trouve et ça permet de prévoir l'avenir stratégique. Et puis quand tout est bien calé à bord, on passe de supers moments à regarder le ciel, la nuit, pour ses étoiles filantes, la lune. Les coucher et les levers de soleils sont toujours magnifiques ».
Paul Meilhat : « Sur l'eau, nous avons la chance d'être éloignés de toutes les pollutions lumineuses. Sur cette étape, on pouvait voir la voie lactée, c'était magnifique. On distinguait très bien toute la partie laiteuse, la trainée blanche était presque à la verticale au dessus de nous Nous avons eu de la chance, aussi, avec les levers et couchers de soleil. Sur le Massif des Maures, en quittant les côtes françaises, et sur les Pyrénées en arrivant près des côtes espagnoles. C'était très beau ».
Yoann Richomme : « Je me souviens, sur la Med Race, nous étions en route vers la Corse. Le lever de soleil dessinait toute l'île, précisément, alors que nous n'étions qu'à 80 milles de la Corse ! Mais 10 minutes après, alors que le soleil était monté, tout avait disparu, nous rappelant que nous étions encore très loin du but. »
Paul Meilhat : « Le lever se soleil te donne un visibilité super lointaine, ça dessine tout le trait d'horizon.. »
Gildas Morvan : « Le ciel annonce toujours des choses. La stabilité ou l'instabilité, avec les nuages. On a bien vu, le matin de l'arrivée, cette barre nuageuse qui a amené un vent de sud. Il faut toujours avoir un œil sur le ciel, oui. Tu regardes aussi les étoiles. La lune, sa forme. Si elle est pleine ou s'il lui manque un quart. Tu regardes le lever du soleil, les avions qui traversent, leur trace ».
Anthony Marchand : « On regarde le ciel quand les conditions sont bizarres. Que le système est compliqué, quand on s'approche des côtes. Le ciel est un bon marqueur de vents. Pour les brises thermiques, les vents qui s'opposent, sur le passage d'une dorsale. Parfois, on le regarde pour rien. On regarde les étoiles la nuit. On le contemple. »
Frédéric Duthil : « Les marins sont obligés de regarder le ciel. On est toujours à l'affût des petits nuages. Et quand il nous arrive un coup du sort, forcément, on regarde le ciel en disant : « mais qu'est-ce qu'on a fait pour mériter ça ! ». En Méditerranée, ça nous arrive souvent ! On a parfois l'impression que le ciel nous est tombé sur la tête. Sur cette étape, il y avait une lune assez incroyable et des couchers de soleil magnifiques. Je me suis surpris à contempler tout ça pendant de longues minutes. Il y avait de super panoramas. »
Propos recueillis par C.El
Bonus
Le Cumulus Baisus par Paul Meilhat :
« Jean-Yves Bernot (routeur, météorologue) nous dit toujours : quand le ciel est bleu et qu'il y a un nuage, le vent va venir du nuage. Mais en réalité, parfois, il ne se passe rien et dans ce cas, le nuage s'appelle un Cumulus Baisus. Autrement dit, un nuage qui n'apporte rien. Je crois que c'est une expression qui provient de ceux qui pratiquent le planeur et pour lesquels la présence de cumulus est importante, pour avoir où attraper les ascendances thermiques. »
Vérification faite, ce terme, inconnu (après sondage) par les marins, est bien usité chez les pratiquants de planeur…
03/12/2015