Paroles de marins...suite !

Jean Paul Mouren (MarseillEntreprise)

« Ce sera summertime. Il fera beau et on s'en réjouit. On va faire le plein de chaleur et de soleil pour l'hiver. Aller aux Baléares en septembre, c'est sympa. On sera en haute mer. J'espère qu'on verra des cétacés maintenant qu'il y a moins de monde sur l'eau. J'aime bien ces conditions de petit temps, quand on peut porter son regard sur l'horizon, avoir le temps de réfléchir et de songer à d'autres choses que le bateau lui même. »

David Kenefick (Full Irish)

« Ce sera long et chaud. Et compliqué. Il sera très important de ne pas se faire lâcher par la flotte, de ne pas rester scotché au milieu de l'anticyclone. L'idée est de ne pas prendre de risque pour cette première manche en fait. Ne pas tenter des trucs fous. J'ai pris de la nourriture pour 4 jours et demi. Beaucoup de pâtes parce que malheureusement, le transporteur a perdu ma nourriture lyophilisée. Donc, hier soir, je suis aller acheter un stock de frais. Et beaucoup de pâtes. »

Mathieu Girolet (Lafont Presse)

« Avis de tempête sur les têtes et grand calme ! J'ai pris un grand chapeau et de la bouffe jusqu'à mercredi soir, mais l'idée c'est d'être léger aussi. Je suis Méditerranéen, donc le petit temps j'aime bien ça. Mais, je ne sais pas si cela va nous favoriser parce que tout le monde navigue bien. »

Paul Meilhat (Skipper Macif 2011)

« C'est comme ça, on fait de la course au large pour ça, on a rarement des étapes avec 4 nœuds en mer, ça va être intéressant. Le risque c'est qu'on n'arrive pas au bout. J'espère qu'on ira au moins jusqu'à Minorque. Il faudra être concentré tout le temps, essayer de se ménager, de se reposer au bon moment sans perdre le contact avec la flotte, c'est celui qui arrivera frais à l'arrivée qui fera la différence. »

Gwen Gbick (Made in Midi)

« On annonce du petit temps, ca s'annonce assez long, j'ai prévu très léger, pas beaucoup de fringues, je pars ave de la nourriture pour quatre jours. »

Xavier Macaire (Skipper Hérault)

« Il va falloir rester concentré, on ne va pas beaucoup dormir, il va falloir se concentrer sur la bonne route. Il y a plusieurs option, la première sur la route directe mais elle est risquée en terme de vent, et la seconde une option plus à l'ouest pour contourner la bulle anticyclonique, mais qui rallonge la distance. Il va y avoir beaucoup d'écart de route, la flotte va être éparpillée. C'est exitant et stressant à la fois, car on va perdre les bateaux de vue. Ce sera la surprise à la fin ! Ce genre de conditions, on les rencontre souvent en Méditerranée, il faut rester concentré serein et confiant, sans penser trop aux autres… »

 Gildas Mahé (Ports d'Azur)

« Peu de vent et après ce sera très mou à cause de l'anticyclone que l'on va croiser sur la route… Il faut beaucoup d'eau, la nourriture pas trop, parce que ça fait dormir, on a le droit à 15 litres mobiles, donc il faut jongler entre ses besoins et le poids du bateau… Il va falloir être patient même près de l'arrivée car le dernier peut terminer premier, ça va redistribuer en permanence, il ne faut jamais s'affoler ! ».